Vendredi : l’ultime dernier jour, vous allez me manquer.

Mon réveil sonne comme prévu après juste 5 heures de sommeil. Mais, je me suis réveillé pendant la nuit et j’ai eu le courage de sortir de mon lit pour mettre à charger une autre vidéo, après être rassuré d’avoir vu que le film s’était bien enregistré. Avec mon PC qui surchauffe quand il veut, on n’est jamais sûr de rien. Ainsi, à 6h du matin, je mets la dernière partie à charger, je prépare le DVD blanc (comme ils disent ici), je mange et je me douche. Puis une fois que j’ai le grand film, et toutes les petites vidéos découpées de présentation de leur école, je mets le DVD à graver. L’ultime étape. En attendant, j’écris le bilan papier de mon action dans l’association et dans l’école pour les prochains bénévoles. Tout est enfin fini, je suis prêt.

Je fais une dernière fois mon sac pour cette école, et même si aujourd’hui, je ne suis pas en avance comme les autres jours, je pars. En sortant, je retrouve Henry, mon contact, qui part lui aussi seulement au travail. On discute sur la route. Mon premier jour avait commencé comme ça, mon dernier jour aussi. Je lui raconte la suite de mon voyage. Je suis quand même plus bavard qu’à mon premier jour.

Je monte une dernier fois dans ce combi « A, cuidad de trabajo – Parachutec » et j’arrive à l’école. A peine arrivé que je retrouve la directrice qui me dit qu’on fera la projection dans 10 minutes. Pas de souci, tout est prêt.

Je retrouve Helart (et oui, il m’a dit que  ça s’écrivait comme ça et non Elar !) qui a déjà installé le vidéoprojecteur et la musique dans la salle à manger, mon lieu de projet avec les enfants. C’est là où j’ai projeté mes premières vidéos des autres pays, c’est là où on a fait les rencontres Skype, c’est là où on a filmé une bonne partie de moments de la journée (petit-déjeuner, repas, le travail avec le señor Pepe) et c’est là où je vais leur projeter notre film réalisé ensemble. Il ne reste plus qu’à installer mon pc. En attendant qu’il s’allume, on sort les tables et on installe la pièce en vraie salle de cinéma avec Helart. Un test son, et je suis normalement prêt, une enseignante me demande si les enfants peuvent venir. Comme la salle ne peut pas accueillir tout le monde, on fera deux projections de ce film d’une heure. D’abord, les 1e, 2e et 3e, et finalement les huit élèves de 6e grade se joindront à nous puisque leur enseignante n’est pas là.

Et une fois que tout le monde est installé. L’enseignante de 2e année, qui m’a beaucoup accompagné pendant mon séjour, commence en rappelant mon projet, mon travail et le résultat final qu’on va voir. Elle insiste beaucoup sur tout ce que j’ai apporté en plus de mon projet ; l’aide dans les classes, les jeux, la danse, mon dynamisme, et que je vais leur manquer. Ça fait déjà chaud au cœur. Je prends la parole, et je veux juste rectifier que ce n’est pas mon travail mais bien le « nôtre » et je remercie déjà les enfants pour leur super travail et leur investissement, et que ça devrait beaucoup plaire aux enfants français.

Finis les discours, tout le monde est prêt, je lance le film …

La première image est un combi qui arrive devant l’école et qui dépose des enfants. Déjà, certains enfants réagissent et s’exclament « Oh ! C’est mon combi ! » Ça m’amuse beaucoup et je me demande qu’est-ce que ça va être quand ils vont se voir en vrai. Je laisse la magie se réaliser. Le film continue. Ils aiment bien reconnaître leurs amis. Les concernés sont souvent intimidés de se voir en vrai, certains ne préfèrent pas regarder, d’autres se découvrent. Beaucoup de choses les amusent. Et je les filme en train de se regarder. Jamais je n’arrête de filmer.

Mon ami Renzo, s’impatiente, il a hâte de se voir, et du premier rang, il me demande c’est quand la séquence sur la « récré » où il a beaucoup contribué. J’aime son désir de voir son travail. Il ne devrait pas être déçu, je me suis bien appliqué puisqu’il m’a fait des supers plans de ses amis en train de jouer avec leur « trompo », leur toupie. Ça arrive, il est tout fier de dire que c’est lui qui a filmé, et il y a des scènes sympathiques des enfants en belle démonstration. C’est vraiment apprécié par tous.

Au final, il y a juste les 6e grade qui n’aiment pas beaucoup se voir. Pourtant, je les trouve très bons. Le moment qui fera le plus rire, c’est le moment des interviews, à la question « quel est ton plat préféré ? » Sans se concerter, les enfants interrogés répondront à chaque fois « spaghettis » et à la question suivante « pourquoi ? », ils répondront aussi tous « parce que c’est bon ! ». La succession des quatre est vraiment drôle. Tout s’enchaîne, moi, en tant que perfectionniste, je vois certains détails qu’il faudrait que je reprenne, des petites erreurs de montage, et des améliorations au niveau du son. Je n’ai pas eu le temps de le regarder en entier avant.

Le film qui présente un jour type de cette école en arrive déjà à la fin de la journée. J’aime beaucoup le plan final, où l’on voit les enfants sortir et marcher tranquillement vers chez eux avec en arrière fond, le Misti enneigé, ce volcan majestueux.

Pour finir ce film, arrive le moment de mon discours. J’appréhende un peu mais je ne peux arrêter le film. Je n’aurai pas réussi à le dire en direct fluidement, le voilà enregistré. Je suis caché devant pour qu’ils ne voient qu’un seul « Lancecitot » ! J’entends les petits de première année essayer de lire les sous-titres de compréhension, plutôt que d’écouter. Mais, je vois mon ami Renzo, sur le côté écouter avec beaucoup d’attention. Je me dis que c’est bon, rien que pour lui, ça en valait la peine.

La projection se termine par une succession de photos des enfants. Comme j’ai essayé,  je voulais une photo de chaque enfant. Malheureusement il m’en manque. Mais là encore, ils aiment se voir. Projetés, en grand écran, ils découvrent qu’ils sont beaux. Une fois de plus, les bénévoles leur offrent une grande valorisation. Le film se termine. Déjà, ils applaudissent. Et directement une remarque de Renzo me montre en plus que je les valorise beaucoup. Puisqu’il me demande si je vais mettre le film sur internet et c’est avec plaisir que je lui dis oui. Il répond « trop cool, je suis sur internet ! » Et oui, un enfant de son milieu qui se retrouve sur internet pour présenter son école à son âge, ce n’est pas banal.

L’enseignante de 2e année, tient à me remercier au nom de tout le monde, je tiens encore à les remercier pour leur travail. Je leur offre des DVD du film que je remets à la directrice pour qu’ils puissent le regarder à nouveau ou le prêter aux parents qui n’ont pas accès à internet.

Un dernier remerciement et ils repartent  dans les classes même si certains viendront me voir à la fin, ils veulent savoir combien coûte le DVD. Et non, il n’est pas à vendre, j’aurai dû en faire plus pour que ça tourne plus vite dans les familles. En tout cas, ils me font plaisirs par leur remarque.

A peine le temps que les autres bénévoles me fassent partager leurs bonnes impressions que déjà l’autre groupe (les classes de 4e et 5e grade) s’installe pour la deuxième projection. Ils sont prêts. Un petit discours de l’enseignante des 4e grade, je tiens encore à préciser la même chose et à les remercier. Et on est reparti. Le groupe est d’une moyenne d’âge plus grande, c’est un peu plus calme. Mais, je me mets dans un coin devant et je les regarde se regarder. C’est un instant magique qui m’émeut beaucoup. Les yeux sont remplis d’étincelles de joie, de valorisations, de reconnaissances, d’admiration. Je vois des visages uniques, l’ultime trophée de mon projet. J’en ai la larme à l’œil, même moi je suis surpris du résultat pour eux, je ne m’attendais pas à ça. Je continue de filmer un peu pour enregistrer ce moment unique.

Là encore, certains jeunes ont du mal à se regarder, d’autres rigolent mais s’apprécient. La vidéo de la récré est encore une fois de plus très appréciée, le déjeuner filmé par les 5e grade aussi. Moi, je les trouve très bons. Certains ont de vrais talents d’acteurs ou de présentateurs. L’espace d’un instant leur rêve se réalise.

Le discours final est nettement plus écouté par les plus grands. Ils sont en âge de comprendre. La vie fera le reste.

C’est déjà la fin. Même intervention finale si ce n’est que l’enseignante propose que je sois à la sortie pour que chacun puisse me prendre dans les bras pour me remercier. Là, je ne m’y attendais pas. C’est émouvant, surtout la petite qui arrivera en pleurant en me disant « te quiero mucho ! », je suis à deux doigts de pleurer. Je comprends que j’ai été très apprécié. Je profite pour glisser dans l’oreille un mot d’encouragement à certains enfants. Même les enseignants voudront leur accolade. (Le Pérou est très tactile !) Ça me touche beaucoup. J’étais à deux doigts de pleurer, mais mon amie Aurélie sera là, même si son dernier jour est dans longtemps, est en pleurs à ma place.

Une fois de plus, à peine fini, que Helard vient nous chercher, les enseignants, les bénévoles et moi, pour le traditionnel pot de départ du bénévole. Voilà mon tour tant redouté qui arrive. Tous les professeurs arrivent au fur et mesure, malheureusement il me manque des noms sur la petite carte de remerciement que je veux donner à chacun. Je demande les derniers noms, même si ça ne le fait pas trop après un mois et demi de ne pas connaître encore tous les noms. Mais le côté crèche, j’y suis très peu resté et je n’ai pas eu l’occasion de leur redemander.

Tout le monde est là, Susanna la directrice, commence son discours. Elle résume très bien ma présence dans l’école et très vite, l’émotion arrive, je réalise tout ce que je vais laisser, les yeux humides, la gorge humide, je ne pourrai pas lire pour l’instant mon discours préparé pour vraiment les remercier de leur travail. Suzana propose de m’offrir directement le cadeau en attendant que mes mots reviennent.

Je l’ouvre devant tout le monde, d’abord un petit bracelet, magnifique, avec des perles de Huayruro, ce dernier étant le nom quechua de cette graine qui est utilisée dans les pays des Andes, Pérou et Bolivie. On fait toutes sortes des bijoux avec ses graines appelées aussi les graines de la chance. Et ces petites perles rouges et noires sont tressées avec des perles de pyrite qu’on trouve aussi au Pérou. Il ne perd pas de temps, il rejoint directement mon poignet.

Mais ce n’est pas tout dans le petit sachet, je trouve des petits objets enroulés dans du papier toilette. Traditionnel ici, mais en prenant le premier objet, j’ai une petite idée de ce que constitue l’ensemble. En effet, le premier élément déballé est une figurine d’un âne. J’en suis sûr c’est une petite crèche avec les figurines du pays. Ça ne peut pas me faire plus plaisir. Je déballe l’ensemble pour la montrer aux autres. Elle est vraiment super avec les petits chapeaux à mettre sur Joseph et Marie, ou sur les fesses nues du petit « Jésus ».

Je récupère ma voix, j’en profite pour faire mon discours, leur remercier de ce qu’ils font pour les enfants, de cette école unique qui donne une vraie opportunité pour ces jeunes, je les remercie aussi beaucoup pour l’accueil et pour cette famille. Là encore, mon amie versera sa larme. Je remets à chacun ma petite carte personnalisée avec l’adresse de mon site pour ceux qui veulent continuer de me suivre. Puis on partage un verre, une part de gâteau et la suite de mes aventures.

On part retrouver les enfants. Je remets juste avant le bilan de mon action à Susanna. A peine les professeurs rentrés qu’on sonne la récréation. Je profite de cette dernière pour jouer avec eux comme il se doit. Plusieurs m’amuseront beaucoup puisqu’ils ont qu’une phrase à la bouche « prestas tu trompo ? » (Tu me prêtes ta toupie ?) Bien sûr, mais je n’en ai que deux, et ils sont plusieurs à les vouloir. Et même certains qui ont déjà une toupie veulent les miennes. Peut-être parce qu’elles sont mieux ?

Après, la récré, un élève de 5e grade vient me chercher pour que je passe dans la classe. Je prends mes marques-pages personnalisés, et je le suis. (Normalement, les marques-pages, j’en fais que pour une seule classe, mais comme je suis vers la fin de mon aventure, et qu’il m’en reste encore beaucoup, et dans cette école c’était impossible de choisir qu’une seule classe et que même si c’était long d’écrire 100 marques-pages personnalisés, ça valait le coût !)

J’arrive dans la classe et un élève s’avance vers moi en prononçant un dernier remerciement, surtout à propos du projet vidéo, des danses et des jeux et en me remettant leur carte signée de toute la classe : une main en livret que quand tu ouvres ça fait un cœur au milieu. C’est vraiment touchant et attentionné. Je leur remets à mon tour ma petite attention à chacun, avec aussi l’adresse de mon site. En même temps que je leur remets, ils voudront encore une fois me faire un câlin. Une élève de 3e grade vient me chercher, elle me remet une lettre de remerciement. L’enseignante de 5e grade me rappelle pour que je leur monte comment accéder à mon site sur son ordinateur et où est-ce qu’ils peuvent aller, comment ils peuvent me joindre et s’ils peuvent envisager une rencontre Skype pour mes derniers pays. Je leur montre tout ça. Beaucoup seront déçus que je n’aie pas Facebook, mais content de savoir comment me contacter et pouvoir revoir les vidéos quand elles y seront.

Je vais voir la classe de 3e grade, là encore je donne mes petits papiers. Ils voudront eux aussi mon mail, je leur écris au tableau, et je prends le temps à chacun, d’écrire le prénom et de leur rajouter un petit dessin souvenir. Ce sera des bonhommes-cœurs pour les filles et des araignées ou des mygales pour les garçons. C’est eux qui choisissent.

Je passe dans la classe des 6e années. Ils jouent au Monopoly puisque leur enseignante n’est pas là. Ils veulent mettre de la musique et commencer à danser avec moi. Mais c’est l’heure de leur premier cours de danse avec les deux nouvelles bénévoles. Dommage ! Le petit Anthony de 1er grade vient me chercher pour que je passe dans leur classe. Là encore, j’ai le droit à une belle carte avec la signature de tous, ça fait vraiment plaisir. Ils continuent en prononçant ensemble, « te quiero mucho ! », « tu vas nous manquer ! », et ils me chantent une  chanson, ils y mettent vraiment tout leur amour. Je leur donne avec plaisir mon marque-page. Beaucoup voudront savoir si c’est moi sur la photo, et savoir où est le Pérou et la France sur ma petit carte. Et finalement, ils veulent tous me faire un câlin, ils se jettent tous sur moi et me voila collé une fois de plus sur le tableau par 18 enfants qui vont vraiment me manquer. Puis, pour que chacun ne soit pas mis de coté, ils se mettent en file, et je leur fais un câlin individuel. J’en profite encore pour glisser un petit mot sympa à l’oreille de deux-trois, notamment mon ami Santiago et Résus.

Je passe ranger mes affaires dans la salle à manger, je rencontre de nouveau les 6e année, qui veulent leur marque-page. Mon copain Emmanuel me prendra le bras pour me mettre un bracelet de chez lui. Je lui prends le sien et je lui mets un de mes bracelets en macramé que j’avais fabriqué et prévu pour l’occasion. Je passe aussi voir les 4e année pour le même rituel, ils voudront aussi mon mail, certains même mon téléphone, mais là, ça risque d’être cher pour les deux donc je ne préfère pas.

Je finis enfin par ma classe de 2e grade. L’enseignante me remerciera encore pour l’aide apportée, mon énergie, le projet et les danses. Là encore, je ferai un câlin à chacun, mon ami Renzo, Gorge et Santiago voudront passer deux fois, aller ça ne va pas faire de mal. Ils voudront encore mon adresse mail, je sens que je vais être assommé de mails. Ils ont peur que je parte tout de suite, je leur dis que je vais manger avec eux. Une petite m’amusera beaucoup puisqu’elle me demandera si je peux lui donner encore une dernière fois à manger à la cuillère. Pourquoi pas ?

J’ai fini le tour de toutes les classes. Mon ami Helart finie sa journée, il me dit encore une fois, que je serai toujours le bienvenu et que sa maison, c’est ma maison, et il plaisante en rajoutant que son argent, c’est mon argent, et sa femme, c’est …sa femme ! Trop fort ce Helart. Lui aussi, il est le bienvenu en France, même si je sais très bien que ce n’est pas le premier contact français qu’il a.

Je passe vite fait dans le bureau informatique pour copier le CD des vidéos des autres pays demandé par Suzana. Puis, c’est l’heure du repas. Je mange ma soupe avec les premier grade et ferai la course ave mon ami Diego. Puis je mange mon gratin de pomme de terre avec les 2e grade. Mon ami Samuel et Léonard veulent manger à côté de moi mais il n’y a plus de place pour mon ami José Luis, il aura le droit à mes genoux. Là encore, les premiers finis me demandent mes toupies, et les derniers à finir sont mon amie qui veut que je l’aide à manger à la cuillère et ses copines. Voilà leur souhait exaucé et moi ça m’amuse beaucoup. Mon ami Renzo me demande si je peux lui donner mon ordinateur ou ma caméra, il me fera sourire jusqu’au bout, je lui donne mon bracelet de survie auquel je tiens beaucoup. Ça le touche, il apprécie surtout le sifflet intégré. Je m’absente pour donner le film aux bénévoles, mais quand je reviens déjà beaucoup d’enfants sont partis dont mon ami Renzo, je lui avais promis un « vuelta de la muerte de la muerte ! » (Le faire tourner dans mes bras très longtemps comme il voulait), je lui ferai dès que je reviendrai. Par contre tous ceux qui restent me le demandent, et moi je ne veux pas partir. Je fais tourner plus d’un élève. « Simple, loco o muerte ? » ils ont le choix et ils ne sont pas déçus. Jusqu’au bout, ils auront des bons souvenirs. Señor Pepe arrive et appelle les élèves, je passe lui dire au revoir et puis je joue encore avec mes deux copains José luis et Santiago, chatouille et faux catch pour finir.

Enfin, je prends le chemin de la sortie après avoir dit au revoir à chacun. Je donne les DVD à Susanna, et avec elle aussi, une dernière accolade pour me remercier. Je lui promets d’envoyer les photos des enfants. Et j’espère à très bientôt.

Je prends pour la dernière fois ce combi « A ». Le retour avec un peu de blues, à l’appart’, il faut que je boucle mon sac, je fais d’abord une petite lessive qui séchera avant demain matin. Puis je vais m’acheter une petite glace à la « maracuya » (fruit de la passion), c’est ma petite glace de récompense après cette semaine bien crevante. Je me fais un petit Skype en même temps que d’écrire mon mot de remerciement pour mon contact à Henry. Ce soir, je sors, avec les scouts pour finir ce périple. Il me reste une heure pour boucler mon sac. Je fais les choses assez speed mais maintenant j’ai l’habitude, je sais où va chaque élément de ma maison. Même si je rapporte encore des choses que je n’avais pas à l’origine, des vêtements notamment.

Finalement, c’est fait en une demi-heure, j’ai même le temps pour finir de copier le mot traduit pour Henry. Il me restera juste deux petits trucs à faire et à ranger et ce sera bon. Il vient me chercher comme prévu. Je mets juste les sauvegardes de toutes mes vidéos du Pérou à faire. Je lui donne le mot que j’ai écrit dans son cahier mais, il me dit qu’il ne le regarde que après. Tradition oblige. Il faut juste que j’imprime mes billets mais il me dit qu’on aura le temps sur la Plaza de Armas. On part, on retrouve Sophie mon amie française scoute qu’il a aussi invitée. Ça fait plaisir de la revoir avant de partir. On discute pas mal sur la route et dans le taxi. Henry nous laisse car il a une petite réunion avant avec Diego et Jane, mes deux amis scouts rencontrés dans le canyon de Yura. Eux aussi, ça fait plaisir de les voir une dernière fois. Je passe vite fait imprimer mes billets pour demain. Et on choisi ensemble le repas, ce soir ce sera salchipapas, une dernière spécialité d’ici à découvrir au Alamana : des frites avec des tranches de saucisses (ça ne vaut va une bonne poutine québécoise mais bon). En s’y dirigeant, je rencontre sur la route, les filles bénévoles de Llosa (l’autre crèche) que je n’ai pas eu le temps de revoir. Comme quoi, il y a quelqu’un qui fait bien les choses, on se souhaite bonne chance et continuation pour la suite et on devrait se revoir avec les après « crèche d’Arequipa ».

On s’installe à la table de l’Alamana. Diego et Jane tiendront à me faire un petit cadeau, le passeport officiel d’Arequipa. Un joli petit livret de passe-temps croustillant sur cette ville. Ça me touche encore une fois. On mange, on discute on rigole, ils sont très intéressés par venir en France. Ça me ferait super plaisir s’ils peuvent.

Henry et sa femme reviennent de leur petite réunion, on va dans un premier bar, pour profiter de l’happy hour. Mais, même si la petite cour terrasse est sympa, il n’y a pas d’ambiance dans le bar. Tout le monde est un peu fatigué. Et en parlant du travail d’Henry, on en viendra à parler des accidents de travail qu’il a connu. C’est sympa aussi. Finalement, on part dans un autre bar avec plus d’ambiance. Un petit cocktail Machu-Picchu pour finir la journée, là on joue au jeu proposé, un djenga, jeu où il faut enlever des pièces sans faire tomber la tour. Il y a plus d’ambiance, on s’amuse beaucoup et on discute de tout en même temps. Ça fait du bien de passer un dernier moment où il n’y a plus de stress de projet. Après que Henry ait perdu quatre fois successives, on décide de rentrer. Je dirai au revoir et merci à Jane et Diego. Je leur confirme qu’ils sont les bienvenus en France. Henry a faim, on repasse au Alamana, il se prendra une salchipapa, moi une saltena (un genre d’empagnadas ou beignet de viande). Je leur raconte la suite de mon aventure. Et on reprend finalement un taxi. Il m’accompagne demain au terminal terrestre pour prendre mon bus. Je dis au revoir à sa femme qui ne se lèvera pas vu l’heure et son état enceinte. Je finis deux-trois trucs quand même. A demain.

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