Jeudi 22 août : Dommage pour un dernier « dernier jour » !

Au petit-déjeuner, je vois le point argent avec le frère Gérald, il me dit que le plus simple, c’est d’aller avec lui à Kampala pour retirer des sous. Ça ne m’arrange pas trop, je risque de louper le plus gros des départs des enfants ce matin, mais je n’ai pas trop le choix, je me prépare vite, et je passe quand même à l’école. Déjà beaucoup de voitures, les enfants sont tous en bel uniforme. Les premiers véhicules se chargent des affaires des élèves, les professeurs discutent avec les parents, la joie se lis sur les visages des enfants de retrouver leur famille. Je ne perds pas de temps, je filme ce moment unique. Après trois mois, il y a forcément de l’émotion. Je passe aussi dire au revoir aux enfants que j’ai le plus côtoyés, et dont je ne suis pas sûr de revoir à mon retour. Dur de partir aussi vite. Moi qui pensais que pour une fois, c’est eux que je verrai partir et moi qui resterai. Et bien même pas.

Je remonte vers le frère Gérald, il me dit que le chauffeur arrive mais qu’il a du retard. Je suis obligé de rester là puisqu’il peut arriver à tout moment, mais au final, je patienterai quand même une heure. Et le plus dur est de savoir que je loupe un moment important avec les enfants à même pas 200 mètres, mais que je ne peux y aller.

Le moment où je me dis que je refais vite fait un saut à l’école, bien évidement, le chauffeur arrive. On est parti, et une fois n’est pas coutume, comme le samedi dernier, on est coincé dans les bouchons et on met plus d’une heure et demi pour y aller au lieu des fameuses quarante minutes. Je découvre encore et toujours la même route, ce n’est pas aujourd’hui, que je vais découvrir quelque chose de nouveau. Une fois arrivé dans la ville, je retrouve cette même ambiance, de circulations dans tous les sens, de pots d’échappement, de vendeurs en tout genre. On passe rapidement à la banque, puis une course pour le frère Gérald qui m’accompagne. Et on revient en moins de 30 minutes. Je ne comprends rien du tout. Mais il est déjà 2H30, on mange vite fait, et je retourne à Savio. Il restera une dizaine d’enfants qui attendent encore leurs parents, mais bien évidement j’ai loupé le plus important. Ce sera comme ça et puis tant pis. Je prends le temps de remercier chaque professeur, le directeur. Puis, je quitte cette école, où ils m’ont tous demandé de revenir. Ça fait plaisir. Je rentre pour faire mon sac. Encore une dernière fois, moi qui n’aime pourtant jamais faire mon sac. A demain.

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