Jeudi 13 juin : Derniers préparatifs

Même si j’enchaîne les fois où je me couche tard, je dois quand même me lever tôt, pour une rencontre avec Paris pour faire un test pour le dernier Skype de tout à l’heure. J’enchaîne avec ma famille pour voir les derniers points du dossier. Et je termine avec un rendez-vous Skype avec l’école de St Paul en Forêt rencontré mardi pour se refaire une petite rencontre d’eux à moi pour poser leur dernières questions et parler de mon projet. Ils m’amuseront en me demandant  qu’est ce que j’ai le plus aimé dans mon périple et ce que j’ai le moins aimé. Question à la quelle il m’est impossible de répondre puisqu’il n’y a que du bon. Bon j’avoue que j’ai particulièrement apprécié l’Inde, par la durée, le nombre d’enfants et de personnes rencontrées et le contexte, mais le Pérou et la Roumanie sont vraiment tout près sans avoir fini mon voyage. Pour les choses les plus difficiles, le froid, la langue mais tout est super à découvrir quand même. Je finis en leur résumant les découvertes sur les autres écoles. Encore un temps très sympa. J’aime toujours ces rencontres qui m’ancrent dans mon projet.

Je pars pour l’école, dans le combi, je rédige un discours pour les professeurs. J’arrive à l’école, et avec la directrice, je vois pour les deux derniers jours. Les choses sont claires. J’installe le matériel pour la dernière Skype (de tout mon projet, après pendant les vacances d’été en France, je pense que ça va être très compliqué.)

Ainsi, pour cette dernière rencontre, c’est l’école de Paris Armand Carrel dans le 19e qui rencontre la dernière classe de CM1 de l’école Galo Peruano. J’aime beaucoup la diversité des enfants de la classe parisienne qui demandent si les élèves sont tous d’origine péruvienne ici. Ils répondront oui avec surprise, on prendra un temps pour leur expliquer la situation de la classe en France. Toujours intéressant d’être confronté à une autre réalité. Les enfants péruviens veulent savoir, dans la classe rencontrée, si il y a des gens qui sont déjà allés au Pérou. La réponse sera négative. J’aime cette curiosité pour l’internationale. Autrement on retrouvera les fidèles intérêts pour les horaires, les vacances, l’uniforme, les cours en classe et les jeux des cours. On terminera par le fameux échange de chansons. La chanson sur les crêpes de la France sera super et dynamique, très appréciée par les péruviens qui essayeront d’en faire autant avec une chanson aussi rythmée et gestuée. Pour finir mon échange inter-école, je trouve que je n’aurais pas pu trouver mieux. Je suis content de terminer en beauté avec ces deux classes. Ils s’envoient des cœurs par webcam, c’est très beau. On raccroche, les enfants m’applaudissent et me remercient pour cette occasion unique.

A peine fini, que c’est l’heure du goûter, je mange avec les enfants, je cherche mes derniers portraits. Je réquisitionne Aurélie pour vérifier mes traductions. Je réquisitionne deux trois élèves pour refaire une présentation de la police scolaire qui a été plus ou moins raté après visionnage des vidéos. Je mets à enregistrer mes dernières vidéos, je gère un problème de place sur mon pc, j’attends internet qu’il n’y a plus, je rédige mon bilan, je traduis le discours pour les professeurs, sans internet, j’écris mes dernières cartes postales, je finis enfin mes marque-page personnalisés pour les enfants, je fais relire et valider mon discours par Susanna, je discute avec les bénévoles, je me balade dans l’école, je joue sur la cour, je prête mes toupies, je finis mes derniers portraits, je mange avec les les 2e, je joue dans la cour, je fais tourner les enfants. Je trouve finalement que cette avant dernière journée s’enchaîne trop vite, j’aimerai arrêter le temps.

Je rentre, je fais vite fais un Skype visuel avec mon aimée, je sens un pressentiment qu’il faut que je profite de celui-là. Je pars finir mes dernières courses. Il faut que je passe à la poste pour me décharger du poids des cadeaux de mes bagages et que j’envoie toutes les cartes dont la plupart sont pour les écoles qui me suivent. Ainsi, j’ai encore une fois de plus l’occasion de découvrir le système postal d’un nouveau pays. Une queue pas trop longue, les paquets et les enveloppes s’achètent à un petit kiosque à l’extérieur. Mais ici, pas de boîtes une grosse enveloppe qu’on enroule de scotch. Tu me diras c’est moins cher. Ici, quand c’est mon tour, le temps de timbrer les 20 enveloppes, de peser, vérifier le contenu, de voir le prix du paquet, d’écrire l’adresse, de l’enrouler de scotch, de remplir le formulaire, de payer que je resterai une heure avec cette gentille dame, qui travaille  comme les postes à la Française avec le rythme péruvien en discutant avec ses collègues. Heureusement que je ne suis pas vraiment pressé ! On rigolera même sur un quiproquo. Elle m’annoncera le poids en grammes, j’ai cru entendre le prix. Entre  2180g et 2180 soles (620€), je comprends qu’elle ait bien aimé ma tête bloquée.

Je repars déchargé d’un poids, mais il me reste à retirer des sous pour payer mon loyer, trouver une pile pour ma montre qui a rendu l’âme et acheter le lait qui me manque en compensation des repas pris à l’école.  Une fois fait, je profite une dernière fois de cette rue piétonne que j’ai tant foulée depuis mon premier jour, je m’arrête manger une dernière fois chez ce restaurant de poulet braisé à 5 soles, dans le petit restaurant, je découvrirai pour la première fois la télé péruvienne que je n’ai quasis pas regardée de mon séjour. Leurs jeux télévisés sont aussi intéressants que chez nous. Je passe une dernière fois chez ma boulangère du coin de la rue, pour prendre mes deux derniers petits- déjeuners.

Puis une fois ma sortie finie, je m’attèle à  mon discours que je veux enregistrer pour les enfants. Je le répète et rerépète, et enregistre et réenregistre jusqu’à ce que ça soit parfait. Je sélectionne les portraits pour en faire une vidéo avec de chaque enfant. C’est un peu plus long que prévu, il y a des enfants, que je reconnais ou qui se ressemblent beaucoup et finalement je me rends compte qu’ils m’en manquent. Tant pis, je ne peux plus revenir en arrière. Je termine les dernières vidéos, je monte le film en entier. Je le lance, et je me couche, il me reste des petites choses à finir, je mets mon réveil encore un peu plus tôt. A demain.

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