Vendredi 26 avril : mon dernier jour d’école québécoise

Aujourd’hui, je me réveille et un dernier Skype avec ma famille avant le grand voyage de demain. Je dis au revoir au fils de la couchsurfeuse qui sera très content de mon mot avec les « merci » en toutes les langues, il voudra le prendre pour sa journée d’école pour le montrer à ses copains.

Une fois à l’école, je retrouve tout le monde, pour une dernière journée. Le premier cours des première année sera une dictée, elle me manquait dans ma liste de films de leur école. Aujourd’hui, la stagiaire est en observation notée, à mon grand regret, je ne peux intervenir pour aider les enfants qui en auraient besoin. Mais je m’occupe, je fais un petit mot de remerciement à chaque élève avec un petit dessin. Je les filme aussi en cours d’informatique. Je prends mon dernier repas avec eux. Je m’amuse comme un fou en leur apprenant un  jeu de mains rigolo que les filles aiment beaucoup. Je sens que ça va rester.

L’annonce de mon dernier jour attriste certains enfants. Certains me demandent de rester avec eux encore une semaine, d’autres me demandent s’ils peuvent venir avec moi. Ils sont vraiment amusants et attachants à cet âge là. Et même deux petites filles me feront beaucoup rire, quand après m’avoir fait un câlin, elles se batteront pour savoir à qui des deux j’appartiens.

Je profite de ma dernière récréation avec eux pour faire une dernière partie de mon jeu préféré. L’avant dernier cours, je passe voir les iClasses pour les remercier et leur dire au revoir. En même temps, j’en profite pour passer mon message de fou-rêveur, je n’avais pas plus de moyens qu’eux pour faire ce projet mais je m’en suis donné les moyens. Je sème à grandes volées. La vie fera le reste. En tout cas, ça fait toujours super plaisir, et eux aussi sont très contents de mon passage dans leur classe, ils m’applaudissent.

Je prends aussi conscience de l’importance du départ. C’est étrange à dire, mais j’ai remarqué qu’à travers les différents pays, la dimension du message que l’on veut donner prend toute son importance seulement quand on part. Tant qu’on reste, ils t’apprécient, sont curieux, mais ce n’est que quand tu dis que tu vas partir qu’ils se rendent compte de tout ce que tu as ou aurais pu apporter et souvent ils prennent conscience qu’ils auraient aimé partager un peu plus quand j’étais là. Mais on garde le contact, ils savent comment me joindre.

De ces classes, je garde en souvenir une belle énergie et une pédagogie qui a vraiment du potentiel. Il faut que j’en fasse un rapport un peu plus complet.

Je continue mes remerciements en allant voir la directrice. On prendra le temps de discuter, je lui fais un petit bilan de mes observations, très contente de mon projet, on garde le contact pour la suite. Sait-on jamais ?

Encore une dernière récré pour le plaisir des petits et des grands. Jeux de mains, Lucky-Luke, rigolades, complicité, c’est sûr ! Ils vont me manquer !

La dernière heure, je reste avec eux pour leur temps libre de fin de semaine. Une heure à faire du « Just dance » sur le vidéo projecteur, à jouer avec eux et leurs jouets ramenés pour l’occasion, et à faire des photos souvenirs. La fin approche, ils font leur sac, je leur donne mon autographe personnalisé, ça touche beaucoup les enfants. On fait une dernière photo de groupe et il faut qu’ils partent prendre leur bus. Un dernier au revoir, un dernier câlin pour certains, beaucoup me demandent de revenir, je ne peux leur promettre, je ne veux pas les décevoir. Je leur dis que j’aimerais bien. Ils partent. Un moment que je connais bien mais que je n’apprécie pas pour autant.

(Vous direz que j’avais moins hésité pour l’Inde, ce n’est pas que je n’ai pas aimé cette école, mais c’est juste qu’en Inde, j’ai rencontré toute l’école et même la communauté autour pendant 2 mois, ça ne se compare pas.)

Je prends mes affaires, on part ensemble avec la stagiaire, des derniers encouragements pour chacun et aussi on se sépare. Je monte sur mon vélo, et dis au revoir à cette école. Je rentre.

Mais, je fais finalement un détour par un magasin pour prendre un présent pour remercier mes couchsurfeurs. Encore un coup de bicyclette, puis, il faut que je la laisse définitivement dans son garage, elle qui m’a fait faire tant de sport qui m’avait manqué.

Aller, mission bagage et préparation du prochain pays, un dernier contact avec ma famille, un dernier repas (pâtes au restes pour finir les restes et caler le ventre pendant les deux prochains jours.) et un petit Skype avec ma chère, et j’essaye de finir d’écrire ma semaine, mais je m’endors, je ferai ça à l’aéroport. A demain.

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