Samedi 17 août : Moi je ne Kamp’pa’la !

Aujourd’hui, samedi, fin de semaine, je reste juste deux heures en classe avec les P4, où ils voudront encore que je traduise quelques dernières feuilles de mots pendant le cours de maths et d’anglais. Il ne faut pas oublier qu’ils sont soixante et que comme, je mets un petit autographe à la fin, tout le monde en veut. Ça sonne pour la récré, je prends mes dernières copies à faire à la maison, je prends un thé, et je retrouve la sœur pour qu’on parte ensemble à Kampala. Alors pour ce faire, rien de tel que de prendre un taxi-van local, où on sera 17 bien serré pour 15 places. Et puis le trajet qui devait durer quarante minutes durera en fait 1H30, puisque de temps en temps, ici, les policiers qui font la circulation n’arrangent pas forcément les choses. Mais bon, j’ai le temps de découvrir une fois de plus le paysage.

Une fois arrivé en ville, je découvre cette jungle de taxis-vans, voitures et motos qui zigzaguent dans tous les sens essayant de se frayer des chemins parmi la foule de piétons. Oui, c’est une ville très peuplée, la sœur me rassure en me disant que normalement ce n’est pas tous les jours comme ça. Le taxi-van arrive enfin à son point d’arrêt, tout le monde descend. La sœur appelle un autre taxi, privé cette fois, qui va nous faire visiter un peu et nous déposer à la maison des sœurs. On attend qu’il arrive, elle m’explique que ici, on dit facilement oui, mais qu’on ne le fait pas forcement, alors elle le rappelle. Et enfin il arrive.

Alors en traversant un peu la ville, on voit de tout, pas forcément de monuments historiques ou un centre-ville sympa, mais des églises, des mosquées et même des temples hindouistes. Beaucoup de magasins, ils ont quelques grandes surfaces, mais beaucoup de petits vendeurs en tout genre. Tu as des gens qui passent entre les voitures au feu rouge, pour vendre, la paire de sandales, la raquette électrique anti-moustiques et les trois petits séchoirs pince-à-linge. Il y a aussi d’autres points plus amusants comme un homme qui conduit sa moto avec un casque de baseball et une voiture qui a accroché à son pare-choc deux beaux gros poissons « frais », (peut-être pour les fumer).

En tout cas, la sœur prend le temps de répondre à mes requêtes, on s’arrête dans un magasin, pour acheter des cartes postales. Et même dans un autre endroit pour prendre quelques souvenirs. Je suis bien content d’être avec la sœur, puisque comme elle parle l’Uganda, et que les vendeurs ne sont pas vraiment bilingues. Elle réussie à négocier pour ne pas avoir le tarif des touristes.

En allant vers sa maison, en plus de beaucoup de circulation, il y aura un orage, ici, la pluie torrentielle mélangée à la poussière rouge de la terre, rend très vite toute la ville très sale et boueuse. On passe par une route pour éviter la circulation, mais il faudra éviter les gros nids-de-poule, mais on y arrive quand même.

La maison des sœurs, est sur une côte à l’écart de la ville et a l’avantage d’avoir une super belle vue sur toute la ville et même le lac Victoria. Après un bon repas, et que l’orage ait cessé, je fais des photos et on fait un tour de la maison, (super bien installée pour une maison de sœurs, soit-dit en passant !) Puis on redescend pour reprendre un taxi-van, on reverra un policier exténué ne pas trop gérer le flux de voiture. Et elle me trouve enfin le dernier taxi-van pour que je puisse rentrer à la communauté. Heureusement encore que j’étais avec elle, je n’aurai pas trop su quel van prendre parmi les cinquante qu’il y avait dans la « gare », mais c’est bon je suis dans le bon véhicule et elle a prévenu où je devais descendre. Dans ce sens ci, on mettra 40 minutes, c’est sûr que ça valait le coup de voir cette ville, mais vu l’agitation continue, je ne sais pas si je pourrais y vivre.

Je rentre dans ma chambre, pas d’eau au robinet. Au repas du soir, le frère Gérald me dit que ça arrive et il me sort en français « Comme on dit, c’est la vie !!! » il me fait trop rire. Et oui, ici, il y a aussi pas mal d’interruption de courant mais ils ont des générateurs et des systèmes de batteries de secours pour ne pas se retrouver dans le noir. D’ailleurs il y a eu de nombreux matins, où je me suis réveillé avec le générateur de l’autre côté de la fenêtre mais bon, on s’adapte. Ainsi, pour la coupure d’eau, c’est pour ça que j’avais deux gros jerricans remplis d’eau qui attendaient dans ma salle de bain, je me demandais à quoi ils servaient maintenant, je sais. A demain.

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