J’arrive dans une autre classe de 4e, celle de Madelina, elle m’annonce que je peux commencer par le cours de musique. Aussi tôt dit aussi tôt fait. Encore une classe de nouveaux copains (c’est un cours qui crée beaucoup de lien très rapidement, le regarde change en trois notes).
Pendant la récré, Cécilia a besoin de moi pour faire des photocopies, je n’irai pas en anglais avec les 4e soit disant que ce n’est pas intéressant. Je photocopie 9 dossiers. Il faut que je m’habitue à mon futur métier.
Je croise dans les couloirs un parent d’élève de Cécilia, il me dit que c’est possible de passer une après midi ensemble avec ses enfants pour discuter et découvrir le rythme d’une journée d’un enfant chez lui. Ça ne peut pas me faire plus plaisir.
Je retrouve la classe de Madelina à la récré, et là j’ai eu le meilleur des dialogues avec les jeunes enfants roumain. Il y en avait un qui se débrouillait très bien en anglais. Avec tous ses camarades, on a pu vraiment échanger simplement en rigolant.
Le cours de science (exécuté par leur enseignante cette fois ci) est très théorique. En Roumanie, le gouvernement a malheureusement mis de côté la pratique depuis quelques années.
Je retrouve en dernière heure la classe de Cécilia pour le cours de science. Chacun aura compris les aimants et aura fait sa boussole. Et un moteur en prime avec juste une pile, un fil de cuivre (bobine) et un aimant. Ça fait toujours son effet.
Au sport (une 5e heure le jeudi), en attendant le professeur les enfants jouent à pays-pays (cf. articles sur les jeux). Je filme, je joue, le professeur arrive, il joue, on essaye lui et moi d’empêcher le plus costaud de la classe de briser la chaîne mais nous n’avons pas réussi. Une bonne entente avec ce prof de sport, ça fait plaisir.
Cours de français avec Valentina qui remplaçait Diana. Ici les professeurs doivent se charger de trouver quelqu’un pour les remplacer s’ils ne peuvent assurer leur cours.
Une bonne pause, où j’ai retrouvé mon ami le gardien et on parlera encore avec mes deux mots de roumain et du mime. Je lui explique mon voyage. On sourira quand il me fait comprendre que je passe du chaud au froid en allant en Finlande.
Cours avec les 3B, le cours qui m’avait le plus dérouté. Mais je suis revenu armé d’un questionnaire et Diana (qui est revenue entre temps) a accepté ma proposition de faire deux groupes. Un groupe de dialogue avec moi au fond de la classe et un groupe avec son cours. Le meilleur moment avec des collégiens de mon aventure pour l’instant. Ils ont beaucoup de mal à parler en français. Des réponses très courtes, des camarades qui traduisent, mais ils font beaucoup d’efforts et ils sont très intéressés. Ils m’expliquent qu’ils aiment leur école, le fait d’être quatre ans avec le professeur en primaire puisqu’il les connaît très bien au fur et à mesure des années. Ils m’expliquent qu’ils ont vraiment beaucoup de devoirs et qu’ils passent leur temps chez eux à les faire. Pour six heures de cours dans une journée, ils font minimum quatre heures de devoirs en 3e. Le niveau en mathématique est assez dur. Leur rêve est de devenir chanteur, actrice, designer, ou faire un tour du monde. C’est le métier qu’ils ont prévu de faire pour l’instant. Leurs activités, quand ils ne font pas leurs devoirs, c’est ordinateur et facebook et sortir avec les copains, lire, écouter de la musique, et du sport (football, basketball, skate). A la fin de l’heure, ils veulent sincèrement que je revienne. Même s’il faudra plusieurs fois à un jeune pour qu’il réussisse à répéter la phrase de demande correctement. Cette fois ci c’est avec plaisir que je reviendrais. Il me demande de rester avec eux pendant la récré discuter encore un peu.
Je rentre au presbytère j’ai rendez-vous avec une école bretonne, cette fois-ci tout marche, ça fait plaisir de voir des français. On fera quelques tests pour le grand jour de demain. La rencontre classe à classe.
Je vais à la fête patronale de la paroisse (St François d’assise). L’église est plus que pleine, il y a une dizaine de prêtres dont un évêque. Une très belle cérémonie. A la fin je retrouve Dino je vais avec lui au culte orthodoxe dimanche.
Je finis la soirée en surprise, pensant manger seul, (père Daniel mangeait avec les autres prêtres), c’est la mère, la sœur, la nièce et le neveu de père Daniel qui viennent manger dans la cuisine. Ils m’invitent à rester avec eux. Un agréable moment où j’en découvre en peu plus sur le rythme des enfants en semaine, sur l’école d’antan, (avec cours de couture, tricot et cuisine pour les filles et clous, vis et plomberie pour les garçons)
Je finis ma journée comme ça, je rentre dans ma chambre fais mes devoirs, j’écris, je me couche. A demain.
