Samedi 8 juin : L’île de Taquilé

On avait entendu hier avec les Basques que c’était possible de regarder aussi le lever le soleil depuis le village. Ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd, ayant tellement aimé le spectacle de feu du soleil couchant, on est prêt à se lever un peu plus tôt pour profiter de la beauté de l’aurore du matin dans ce cadre unique.

On met nos réveils, on guette les premiers rayons. On se rend compte qu’on n’a même pas besoin de sortir de la maison pour prendre nos photos, et on peut même le guetter depuis notre lit puisqu’on a prévu encore un peu large niveau temps. Mais quand il est là, ça vaut le coup d’affronter le froid et se faire quelques photos de ce lever  sur les montagnes boliviennes. Encore un moment magique qui vient parfaire le coucher et la nuit étoilée.

On se recouche une heure avant d’aller prendre le petit-déjeuner. Ici, on oublie les petits pains péruviens, notre hôte nous a fait de trop bonne petites galettes frites dans de l’huile, ça se mange sans faim avec un peu de confiture. Notre hôte nous en resservira et les basques ne finiront pas, je suis comblé. Sinon, j’aime beaucoup leur petite cuisine, avec le coin pour cuire et chauffer fait en terre, une grotte qui entretient le feu et les trois foyers justes au dessus. La salle est petite, il n’y a qu’une armoire et une table, ils cuisinent assis ou par terre dans la plus grande simplicité.

On doit boucler nos affaires et retourner au port pour aller sur la prochaine île. Juste le temps de dire merci et d’offrir une boîte de chocolats de remerciement à nos hôtes. Très apprécié, la maman l’ouvrira directement.

On retrouve tous le monde sur le port, on dit une dernière fois au revoir aux familles, on monte sur le bateau, et on est parti. Enfin, presque, il manque un guide, hier il y avait un match de foot « Pérou-Equateur », il aurait trop profité, on part sans lui. Une heure de bateau toujours aussi agréable. Et on arrive à notre dernière île. On arrive par un bord, on repartira par un autre, on laisse nos affaires dans le bateau.

On commence par une marche magnifique sur un flanc de l’île avec le lac bleu en contrebas, un ciel parfait et un soleil exotique. Je ne sais comment décrire le paysage, à quoi ça peut ressembler, mais en tout cas c’est beau et dépaysant. On rencontre sur notre route des villageois. Ils ont leur habit traditionnel, on apprendre un peu plus tard leur signification. On arrive sur la place du Village, un panneau amusant indiquant à combien de kilomètres se trouvent les plus grandes villes (Paris, Tokyo, New-york …) On fait le tour, petit mais très paisible, dur d’imaginer la vie ici. On nous regroupe pour aller vers la présentation de l’île suivie du restaurant. On nous explique encore une dernière fois, que les restaurants ici sont aussi soumis à un système de rotation des groupes de touristes pour que personne ne soit délaissé, vivant aussi principalement que de ça.

Ainsi, on arrive sur une terrasse avec une magnifique vue sur le lac, on s’installe et on nous explique les traditions de cette île. Ici, un costume traditionnel avec comme élément important le bonnet pour les hommes. Une couleur spéciale quand tu es marié, quand tu es célibataire, quand tu es responsable autorité (puisqu’il y a pas de police). Il en est de même pour les femmes avec leur châle, mais en plus il est agrémenté de quatre pompons. Ici, il y a la fête du soleil, la fête la plus importante du village, où tout le monde danse, les célibataires se reconnaissent et les hommes demandent aux femmes si elles sont intéressées pour une vie à deux, une couleur de pompon pour dire oui, une autre pour dire non, c’est aussi simple que ça et le lendemain ce sont les mariages. (Ils ont quand même un an de vie commune avant de finaliser l’engagement mais ici pas de divorce, de « je verrai peut-être », « je ne suis pas sûr » … comme nous présente le guide.) Une philosophie de vie un peu à l’ancienne, qui fait réagir tous les touristes. Il nous présente aussi d’autres aspects et la plante magique qui permet de faire sa lessive ici. Dommage qu’elle ne pousse chez nous.

Un petit repas pour finir  avec de la « trucha », de la truite avant de repartir vers le bateau. Au port, une folle envie de me baigner, mais je n’y mettrai que les pieds. Je suis dégouté quand on me dit qu’il y en a qu’ils l’ont fait. Se baigner dans le lac Titicaca, on ne fait pas ça tout les jours ; obligé de revenir.

On remonte dans le bateau, et on est reparti pour trois heures de retour. On profite du soleil, de la vue, du beau temps. J’écris, je fais un bracelet, je prépare mes mots, de remerciements pour les enfants lors de ma dernière semaine et je fais quelques photos, c’est vraiment très agréable. Mais on arrive déjà au port. On quitte nos amis français rencontrés, on demande à aller à la gare terrestre pour changer notre billet de bus et partir tout de suite. Mais finalement une fois la bas, il n’y a pas de bus avant vingt heures, on voulait celui de 15 heures, finalement, on gardera celui de vingt trois heures. On dépose nos bagages à un service de consigne, et on remonte un peu sur Puno. On passe par le marché, ou il y a vraiment de tout je fais des photos, c’est vraiment sympa.

On se prend une vraie coupe de glaces. Je vais m’acheter vite fait cinq cartes postales qui me manquent. Au magasin, ce sera la petite fille qui arrachera les cartes des mains de son père pour les compter et m’annoncer fièrement avec un grand sourire le prix. Elle est mignonne, mais elle a de la chance, ils sont beaucoup à rester au travail de leurs parents après l’école. Je reviens finir ma glace et j’écris mes cartes, on se fait une dernière sortie dans cette ville, on cherchera encore un dernier restaurant, on veut manger une bonne pizza cuite au feu de bois avec du choix. On trouvera la pizzeria conseillée par le routard. On se fera plaisir, je demande une moitié avec de la viande et une moitié péruvienne avec de la manja (confiture de lait), ananas et abricot. C’est vraiment très bon même si on est obligé d’emmener finalement la boîte tellement que ça fait trop. On redescend au terminal terrestre. On récupère nos sacs et on attend vingt trois heures. J’explose de rire avec les vendeurs de bus qui crient désespérément à la recherche de client « Cusco, Cusco, Cusco !!! » La fatigue sans doute, mais ils sont vraiment trop. J’écris sur mon PC pour avancer mon journal. L’heure ultime se rapproche. C’est à nous, on embarque, on a les places de devant même si de nuit, on veut surtout dormir. A demain.

Ce contenu a été publié dans Pérou. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.