Samedi 9 février : Bonne année : le choc des cultures

Après avoir travaillé un peu (article sur le conte chinois, les habits chinois), je me force à visiter encore la ville, il fait beau. Mais défi du jour, j’ai perdu ma carte, on va tester mon sens de l’orientation. Je marche d’abord le long de la rive, des parcs intéressants, j’essaye de trouver le quartier allemand mais je ne pense pas l’avoir trouvé, je prends un bus au hasard, je reconnais, puis je suis à nouveau perdu, je reprends un autre bus, dans un autre sens, je descends trop tôt. Mais en marchant, la veille du nouvel an, je découvre presque une ville fantôme, je vois des gens juste laver leur voiture, leur magasin, leur maison, mais la plupart des commerces sont fermés, très peu de circulation et d’activité dans la rue. Et pour couronner le tout, de temps en temps, des pétards. Mais pas des petits pétards français, ici, il n’y a pas de restrictions, et il faut que ça fasse du bruit. Ainsi, tu entends des pétards mitraillette très inquiétant, des détonations qui résonnent contre les bâtiments. Je n’avais jamais connu une ambiance aussi étrange dans une ville. J’arrive enfin à me repérer grâce au grand building que j’avais vu la veille du haut de la colline avec Pascal. Je trouve enfin la cathédrale St Michel construite par les allemands. Sympa, mais malheureusement elle est fermée, quelques photos et je me dirige vers la mer, juste avant je traverse le lieu le plus inquiétant que je n’ai jamais vu jusqu’à présent, un grand tunnel passage piéton normalement animés de magasins et de restaurant qui s’y sont rajoutés. Mais à l’approche de nouvel an, plus d’activité, c’est vide, froid, avec une petit musique bizarre, on se croirait dans un film d’épouvante avec des zombies qui vont sortir de derrière les comptoirs. Heureusement, il n’en est rien, je filme mais je ne repasserai pas par là. Je suis plus rassuré quand j’arrive au monument typiquement chinois sur la jetée, et en plus avec le soleil qui se couche j’apprécie vraiment le moment. J’arrive à rentrer en bus en ayant trouvé la seule carte de la ville mise a disposition.

En rentrant, pensant que ce n’était finalement pas possible pour le nouvel an, j’ai la joie d’accepter l’invitation de mon contact qui m’invite à passer le repas principal de ce soir avec eux. Juste avant on attache le rideau tout propre dans sa chambre et on part rejoindre les autres chez ses grands parents. Ainsi, je découvre leur famille : grand-père, grand-mère, le frère et sa copine, une sœur, et ma nouvelle famille et moi. Très simple, on mange sur la table basse du salon les plats divers et très bons, pas de grands plats nouveaux pour l’occasion. On boit entre hommes, une petite complicité avec le papi rencontré plutôt. Puis on regarde la télé, pour attendre minuit en même temps que d’entendre la guerre continue des feux d’artifices à l’extérieur. Je me délecte des spectacles qu’ils font en grand pour l’occasion, les chants, les danses, la magie. J’ai un peu plus de mal avec les comiques. Puis vers 11h, j’assiste à un événement magique, ils préparent les fameux raviolis du nouvel an, cela tu pourras être sûr qu’ils vont être frais. Le papi avec son rouleau prépare la pâte, la mamie qui de ses doigts habiles, les fourre et les ferme, elle y met tout son amour. Et même des fois, quelques pièces de monnaies signes de fortune si tu tombes dessus. Ma famille elle, fait un jeu de cartes. Ainsi, à 11h30, une fois les raviolis cuits à la vapeur, on mange une deuxième fois avec plaisir. C’est trop bon, et à mon dernier ravioli, je tombe sur une pièce de bonne fortune, (comme si j’en avais besoin ;-), le papi m’invite à la garder. A minuit, compte à rebours en direct, puis silence, la fin des feux à l’extérieur, le papi qui éteint la télé. Mais personne qui se dit bonne année, s’embrasse et se prend des bras. C’est juste grosso modo, un « voilà » collectif, un peu surprenant. Un choc de culture, ils sont plus sobres, je m’adapte. On rentre, et on se couche dans le bruit des feux d’artifice qui a repris. A demain.

Ce contenu a été publié dans Chine. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.