Le sauna et le lit de la veille a tellement gagné que je me réveille avec une heure de retard, donc je n’arriverai pas à faire un séjour sans un jour de retard. En plus à 8h, j’avais le deuxième groupe d’oraux de français à passer. Très frustrant encore, d’être en retard et d’être dépendant des transports en commun. Une fois arrivé à l’école, je retrouve l’enseignante des 3eB et je m’excuse, elle me dit qu’il n’y a pas de souci et de venir les faire maintenant. Si tôt dit, si tôt fait. Après la récréation je les reçois un par un, pose ma série de questions, ils m’amusent, certains ne comprennent pas la question « de quelle nationalité es-tu ? », le mot nationalité n’a pas été forcément vu, mais dès que je leur dis « moi, je suis français », à chaque fois j’ai le droit à un « haaa ! » de compréhension, puis ils me répondent. Ça passe très vite, juste le temps de finir le deuxième groupe que ça sonne.
Cette dernière semaine est toujours pleine de surprises. Là encore, au cours d’arts plastiques, je ne retrouve qu’une moitié des 5eB, puisqu’ils font un mélange de classe. Une autre initiative de cette école ou du système finlandais, ils font certains cours, notamment celui d’arts plastiques, où en demi-groupe, les 5es parrains d’un 1e, aident ce dernier pour le cours. Pendant ce cours, ils doivent réaliser en binôme un squelette, le 5e coupe les os pendant que le 1e colle. J’observe que ça responsabilise les grands et rassure les plus jeunes. L’enseignante me le confirme, et c’est très efficace en début d’année pour accompagner les plus jeunes dans leur nouvelle école. Ce binôme est gardé l’an suivant avec les 6e qui continuent de parrainer leur 2e.
Puis après ils ont arts plastiques en classe entière où ils feront du « Andy Warhol » sur un tableau connu de Finlande, un portrait d’Helene Schjerfbeck. Cours d’anglais.
Puis j’assiste au cours optionnel de musique. Toujours aussi impressionnant, avec les élèves qui choisissent leur instrument pour chaque chanson interprétée. Même si la ligne mélodique est très simple, les élèves passent du piano, à la guitare, à la batterie, au chant avec toujours autant d’enthousiasme. Ils finissent par voir ensemble à la guitare le fameux « smoke on the water » d’abord seul dans leur coin, puis ensemble avec la musique. Ils ont vraiment de la chance d’avoir des cours comme ça.
Je rentre, et je me mets aux fourneaux de ma cité universitaire, il y a du matériel pour faire des crêpes, ils seront bretonnes, j’en fais pour la soirée de ce soir, pour remercier la classe de 5e B que j’ai suivie, pour les enseignants de Vähä Heikkila dans la salle des professeurs et enfin pour mon ami Alka que je verrai demain. Ça fait plaisir de faire un peu de cuisine, mais je finirai tout à l’heure, j’en prends un paquet et je vais retrouver Satu. On prend une dernière fois un repas ensemble (mais pas dans le self en speed). On mange dans un « greenz », un « fast food » de copieuses salades, c’est très sympa. On discute, se découvre encore, et je pose mes dernières questions.
On part rejoindre la soirée Beaujolais avec les autres professeurs. Une vraie soirée à la française, une quinzaine de professeurs, autour d’un verre de vin et du fromage. Sini qui est là m’offre un joli présent que je découvrirai plus tard. C’est vraiment très sympa. Josselin, originaire de France comme moi, a même préparé le dessert, des îles-flottantes, on ne pouvait pas finir plus français. L’ambiance est très conviviale, on discute des élèves, des parents, des activités et autres sujets. A la fin, je remets aux enseignants rencontrés du collège Topelius un mot personnel de remerciement.
On rentre ensemble en marchand tranquillement, je les quitte. Je rentre à la cité universitaire et me remets à la confection de mes crêpes. Et enfin, content de me coucher, a demain.
