Pendant leur « open book math test », je préfère me connecter à internet pour organiser mon séjour en Chine. Je mange avec père Brendan, je programme avec lui une rencontre Skype d’élèves à élèves. Il en profitera pour me demander de faire quelques recherches sur Taizé. Je lui fais ça avec plaisir mais j’en oublie mon rendez-vous avec les professeurs à la récré.
Aujourd’hui, j’observe les cours de religion et d’éducation civique. Juste avant le cours de religion, la professeur me préviens qu’elle n’a jamais utilisé le nouveau manuel, et qu’elle a rien préparé et qu’elle va découvrir. Ça reste très intéressant à observer, je suis au fond à côté d’un Hindou, il me dit qu’il aime les cours de religion, même s’il n’y a que les catholiques qui ont les manuels.
Pendant le cours d’éducation civique, j’apprendrai le fonctionnement de la ville, de la région et de l’état, même s’il me manque la dimension pratique pour vraiment comprendre. J’imprime mon questionnaire pour mon enquête sur les enfants et les professeurs. J’observerai un groupe de filles qui composent une chanson avec le prof de musique dans le local à instrument de musique sur leurs heures creuses, elles me chanteront la chanson en Hindi qui est vraiment pas mal. Je filme.
Je retrouve ensuite le prof de musique pour lui demander s’il connaît des chansons marathi que je pourrais envoyer en France pour qu’ils essayent de l’apprendre. Il me fait écouter deux chansons qui correspondent un peu près à ce que je cherche, on est dans le bureau du secrétaire, un parent qui nous écoute nous proposera aussi une chanson avec une vidéo sympa sur son portable. Père Brendan m’appelle pour approfondir l’enquête et pour voir comment se passe mes derniers éléments d’observation, je lui dis que tout se met en place, il me manque juste les contes. Un coup de fil, et je me retrouve dans la bibliothèque avec 5-6 livres à lire pour sélectionner et recopier l’histoire qui plaira. Je finis ma matinée en rencontrant une enseignante du primaire qui veut bien m’aider pour une présentation du marathi.
Le repas commence dans une agitation de préparation de la rencontre des prêtres et de l’arrivée de l’archevêque. Il se terminera avec une discussion peu banale avec le père Brendan, après avoir vu l’histoire de train et de départ, je parle de mon envie de remerciement et de témoignage pour mon dernier jour, on profite pour parler de ma foi, de mon projet et il me demande si je ne veux pas faire prêtre. Je lui réponds que je crois que pour l’instant c’est professeur des écoles. Je plaisante en leur disant que si je fais prêtre, ce serai pour le vivre en Inde, il plaisante à son tour en me disant que comme ça je pourrai enseigner et qu’il me laisse volontiers la relève de son établissement, il insiste vraiment en me disant que je serais un bon professeur et principal, il me fait sourire. Il me dit d’y réfléchir, pour moi c’est tout vu, on m’attend trop en France et j’ai déjà programmé pas mal de chose à mon retour, mais c’est vrai qu’il vit tranquille en Inde et que cela aurait pu me tenter dans une autre vie. En tout cas, je reviendrai. Une conversation, ma foi, fort sympathique, très amusant de pouvoir parler de ça avec lui.
Sieste, puis présentation de la nourriture indienne que je vais continuer avec Sister Jeannette après le thé. C’est marrant, on s’amuse beaucoup, elle me donne les noms mais elle veut plus de photos, et je reviendrai demain pour les recettes.
Je prends mon appareil puisque je me suis rendu compte que je n’ai même pas pris des photos de mon village tant aimé. Mais surtout des échopes qui présentent aussi la nourriture indienne. Je vais sur la place du marché, il n’y a plus grand monde, je prends les légumes d’une personne qui commence à s’installer, une femme arrivera et commencera à discuter en marathi, heureusement qu’elle comprend un peu l’anglais, elle me demande quand est-ce que je pars puis elle m’aide à faire des photos des magasins, en demandant pour moi au vendeurs à chaque fois. Très gentille et généreuse, le genre de rencontres unique du pays. Dans un des magasins, je retrouve Peter, il me présente à ses amis autour, très contents de me voir, on discutera un peu, de mon départ surtout.
Je me ballade pour faire mes dernières photos, je rencontre des filles du collège et je leur demande où est la poste, n’ayant toujours pas réussi à régler cette histoire, père Brendan paraît toujours très occupé. Elles me disent qu’il n’y a pas de poste à Nirmal, obligé d’aller à Vasai. Ainsi demain, je réglerai le billet de train et la poste. Je rentre.
Père Brendan me demande de ranger un peu plus ma chambre pour l’archevêque qui arrive et comme en plus je dois parler avec lui, ça risque de se faire dans ma chambre. Il arrive à six heures. Direct, il veut qu’on parle. Je lui avais envoyé un mail, puisque ça me gênait d’être logé, blanchi, nourri et de ne rien dépenser avec ce que j’avais prévu comme budget, que j’en ai les moyen et que je préfère que l’argent dépensé pour moi soit réutilisé par cette belle paroisse pour des plus nécessiteux. Ainsi on a un très bel échange, sur mon projet, sur ce que je peux donner et comment je dois donner pour respecter chacun. Et on voit un peu mon projet, la suite de l’aventure et ma foi. Il m’attend pour manger avec lui pour mon dernier jour avant de partir. J’ai parlé pendant une demi-heure avec l’archevêque Felix Machado (en Français), ça aussi c’est des instants uniques, qu’est ce que ça fait du bien. Il rejoint les prêtres pour leur meeting. Je travaille dans ma chambre.
Ils viendront me chercher pour que je partage avec eux, la soupe-snack de 19h (trop bonne avec la coriandre). Père Alex en profitera pour me présenter à tout le monde. Je discuterai avec certains.
Ils viendront me chercher pour partager l’apéro. On mangera ensuite avec les pères. Au dessert, je découvre encore un nouveau fruit. Même après 2 mois, on n’a pas finit de découvrir l’Inde, Obligé de …
Je rentre dans ma chambre, je fini deux-trois trucs, je me couche. À demain.
